Terrain de Recherches Artistiques Contemporaines Expérimentales

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Nuits Blanches, Blanc – Genève nous voilà !

Voyager c’est mourir un peu ! Nous allons donc aller mourir à Genève ! yes

Nous partons tous les 4 à Genève pour rencontrer deux lieux qui nous inspirent….

Théâtre du Grütli :

sous la direction de Maya Bösch et Michèle Pralong depuis 2006, un théâtre de la pensée, un ballet de boîtes crâniennes, celle de l’auteur, du comédien, du spectateur. Une scène expérimentale qui met en avant la recherche théâtrale, en permettant aux créateurs de prendre le temps de travailler et d’échanger des idées. Le théâtre est vraiment un espace public important où il y a donc des spectacles, des conférences, des rencontres. Le chaos, le bruit, la tourmente du monde doivent y entrer avec le spectateurs et les autres. … C’est pour tout ça et plus encore que nous allons à la rencontre de ce lieu ! Nous irons voir :

BLANC blanc-gru

d’après 

 

L’Empire des signes  de Roland Barthes

D’abord il y a le Japon. Ses contrastes, ses extrêmes, ses lignes, ses mouvements, sa tranquillité.
Ensuite il y a L’Empire des signes de Roland Barthes, véritable partition, mode d’emploi, générateur de formes.
Enfin il y a BLANC, regards croisés entre Alexandre Simon, Jacques Demierre et Isabelle Duthoit, étrange voyage de sensations corporelles, visuelles et sonores.

07 – 19.AVR ‘09 > BLACK Box

 

www.grutli.ch pour plus d’info

 

Mais juste avant, nous irons à la rencontre d’un autre lieu un peu plus au sud de Genève, Carouge pour être exacte.

Le théâtre de Carouge, atelier de Genève :

Les Nuits Blanches

d’après Dostoïevski, mise en scène de José Lillo lesnuitsblanches-visuel

« Nos mythes provisoires, sans cesse à réinventer « , écrit José Lillo à propos de sa mise en scène des Nuits blanches, douzième des récits de Fiodor Dostoïevski. Une philosophie qui l’a poussé à redéfinir d’abord le lieu-théâtre  : pour l’occasion, la salle Gérard-Carrat se dépouille de son gradin, de sa scène. La pièce se joue alors dans un espace réinventé, un lieu, « n’importe où qui ne soit pas une salle de théâtre », précise le metteur en scène.

L’endroit, désormais débarrassé « du trop-plein fatal de la représentation », lui donne l’occasion de faire entendre la langue du romancier russe avec une poésie inouïe. L’espace est vide mais chargé de nuit, de foule passée là, de fête. Plus brut, minimaliste, il devient poétique et permet à José Lillo d’exprimer la modernité du récit qui enveloppe de crépuscule la rencontre des deux personnages.

Une tache d’encre noire jonchée de mégots de cigarette au centre duquel Nastenka et l’inconnu se laissent aller à espérer. Les spectateurs les entourent, décrivant un nouveau territoire de l’écoute où peut enfin résonner le son d’un sanglot étouffé.
jose-lillo
Dans ses notes d’intention, José Lillo écrit : « Ne péjore pas les mots, aucun d’eux. Laisse-les venir. Sois maladroit, comme cette phrase qui se cherche ». Des mots qu’il veut faire entendre aussi à travers le corps de ses comédiens à qui il demande de s’abandonner au texte : « Laisse faire ton corps. Il est plus avisé que toi, comme toujours. Pense à autre chose, à ce que tu veux, mais pas à ce que tu crois dire. Sois là, c’est tout. Et surtout, respire ». Un parti pris dans la droite ligne de la recherche d’authenticité qui hante l’œuvre de Dostoïevski.

José Lillo fait partie de la scène alternative culturelle suisse romande. À la demande de Jean Liermier, il a accepté de remonter et d’approfondir sa première mise en scène des Nuits blanches et d’en donner une seconde version. Il inaugure ainsi un axe fort du Théâtre de Carouge : ouvrir les portes de l’institution et accompagner une nouvelle génération d’artistes qui feront le théâtre de demain.

http://www.theatredecarouge-geneve.ch/fr/bienvenue.html